thedadelphite

À la fois installation, espace performentiel participatif et lieu d’échange, le Thé d’adelphité a été pensé à trois. C’est un point névralgique au cœur du cycle d’exposition «Résilience(s), Transmuer nos jardins avenirs» conçue par la Collective Æchillea. 

Cette pièce est née de notre désir commun de se retrouver dans un «lieu à nous», d’y prendre le thé, protocole qui rythme nos journées. Mahé cueillait les plantes pour la transition hivernale, Zoé collectait les restes de nos animaux pour en faire une assise compagne, Valentine modelait la théière dans laquelle nous buvions toustes trois les infusions qui soutenaient nos corps, et par là soutenaient en filigrane nos pratiques. 

Le Thé d’adelphité s’est peu à peu dessiné, épanoui. La nécessité s’est sentie de matérialiser ce temps prolifique d’échanges, de proposer cette installation comme point d’ancrage collectif, comme squelette de notre démarche. Un tapis circulaire en toison de moutons et poils de chiens amène une odeur familière, feutre les sons. Une table ronde porte sur ses nombreuses cicatrices une théière à multiples becs verseurs. Autour d’elle, autant de bols carillonnants que de becs. Sur le tapis, autant de coussins colorés par les plantes, que de bols. Une araignée panier en cire propose les plantes à infuser. Une structure aérienne protège cet ensemble concentrique du regard tout en offrant de la porosité. Ses drapés sont disposés à la manière des sépales et pétales, protégeant le cœur créateur.  Des bouquets de plantes médicinales séchées, nouées devant les ouvertures, gardent l’espace.

Prendre le temps du thé sera le geste premier avant toute intervention prenant place dans l’exposition. 

Texte de la Collective Æchillea