resiliencesacte2

 «Résilience(s), Transmuer nos jardins avenirs, Acte 2», galerie 0.15//Essais Dynamiques, Metz, du 24 novembre au 15 décembre 2022

Collective Æchillea (Valentine Cotte, Rose-Mahé Cabel, Zoé Joliclercq)

Thé d'adelphité, Collective Æchillea, "Résilience(s), Transmuer nos jardins avenirs, acte 2", galerie 0.15//Essais Dynamiques, Metz, 2022

«Résilience(s), Transmuer nos jardins avenirs, Acte 2», est la deuxième version de notre exposition collective, installée à la galerie 0.15//Essais Dynamiques de Metz, 2022, dans le cadre du programme de recherche plastique RAR, RITUELS, ARTS & RÉSISTANCES.

 

Ce programme de recherche a pour ambition de questionner la manière dont les artistes réinvestissent des pratiques rituelles existantes, et proposent de nouvelles formes de résistance créative, ainsi que des récits potentiels pensés comme outils d’émancipation. Cette perspective de réflexion sera abordée à partir de plusieurs axes d’études : approche théorique et historique des rites, rituels et combats militants, documentation et représentation de rituels, formes et gestes du rituel dans l’art contemporain. Ce programme de recherche s’inscrit dans une diversité d’approches scientifiques et artistiques à travers la prise en considération des apports théoriques de l’anthropologie, des études visuelles et culturelles, du cinéma, des arts plastiques et de l’histoire de l’art.

(- Anne-Laure Vernet et Ophélie Neassens)

Au delà de mon travail en solitaire, je m’inscris au sein d’Æchillea, collective d’artiste hybride et rhizomatique initiée par trois artistes femmes et non binaire (Rose-Mahé Cabel, Valentine Cotte et moi- même). Ensemble, nous affirmons nos positions esthétiques, théoriques et politiques : également chercheureuses et curateurices, notre travail s’organise autour de cycles de recherches et de créations.

Depuis 2020, nous développons le premier cycle Résilience(s), déployé en plusieurs temps et lieux. Né de l’urgence à revenir vers soi, ensemble, nous tentons d’y faire acte de vulnérabilités communes, choisissant l’affectif pour tisser des liens. Nous proposons des œuvres et actions à partir des histoires de nos corps, dans une politique de l’intime. Une façon de « prendre soin » par l’intermédiaire d’objets, de leurs transformations, de gestes composites et performanciels. Une façon de questionner les mondes à venir, et la manière dont nous y cultivons nos propres corps- jardins. Ainsi dans une démarche éco-féministe et éco-queer, nous percevons la création collective comme un rhizome adelphique, où faire en commun est moteur de création et de guérison.

Les artistes développent une pensée théorique et artistique collective, entre elleux et le vivant. Le travail, assez naturellement, se fait avec la nature : des plantes pour les teintures, de l’argile dans la forêt, de la cire des abeilles, de la laine. La récupération de ces matériaux est faite à partir d’une prise de conscience semblable à la prise de conscience des limites de leur corps.

– Extrait du texte Vivre avec, de Adélie Le Guen, chercheuse indépendante et critique d’art, co-créatrice du podcast Les Jaseuses

Performance de Rose-Mahé Cabel augmentée et performée par la collective Æchillea

En ces temps hivernaux, période liminale ou la frontière entre les mondes est plus poreuse, laissons entrer les feux follets, ces créatures de la nuit aux identités instables, fluides et nomades. Esprits malicieuxses, entités invisibles et puissances du seuil ; iels ouvrent une voie, pour explorer la toile des relations qui se tissent entre les vivant.e.s et les mort.e.s, les humain·es et les non humain·es… 

Se proposant d’être les intercesseureuxses pour porter les espoirs et les voeux de celleux qui doutent et désespèrent. Iels vous invitent à les suivre sur les chemins de traverses, et partager collectivement les dons qui leur ont été confié par d’autres vous. 

La résilience, c’est se laisser traverser par ses histoires et ses mémoires, et faire avec. […] Vivre avec ses traumatismes, ses souvenirs ou absence de souvenir, ses douleurs, son environnement malmené, ses troubles. […] La résilience ou les résiliences, pour la collective Aechillea, c’est traverser, aborder, surpasser ses blessures et renaître sous une nouvelle forme, expérimenter, arborer, ensemble. Ces différentes façons de faire résilience, individuellement ou collectivement, aident à se situer par rapport à nos corps, nos identités et leurs limites. Parce que la résilience va de paire avec la résistance, iels souhaitent diffuser, mettre en réseau leurs pratiques orientées vers le soin et l’autosoin. […]

– Extrait du texte Vivre avec, de Adélie Le Guen, chercheuse indépendante et critique d’art, co-créatrice du podcast Les Jaseuses

 

«Résilience(s), Transmuer nos jardins avenirs, acte 1», la précédente exposition de la collective Æchillea au Syndicat Potentiel à Strasbourg, 2022

Résidence d’écriture et performance, au 108, festival Réinventer son monde, Orléans, 2022

Thé d’adelphité, collective Æchillea, 2022

Intervention à la 1e édition de la Nuit aux magasins, Magasins généraux, Pantin, 2023