resiliencesacte1

«Résilience(s), Transmuer nos jardins avenirs, Acte I», au Syndicat Potentiel, Strasbourg, du 19 mai au 11 juin 2022

Collective Æchillea (Valentine Cotte, Rose-Mahé Cabel, Zoé Joliclercq)

Thé d'adelphité, Collective Æchillea, 2022, "Résilience(s), Transmuer nos jardins avenirs, acte 1", Syndicat Potentiel

Au delà de mon travail en solitaire, je m’inscris au sein d’Æchillea, collective d’artiste hybride et rhizomatique initiée par trois artistes femmes et non binaire (Rose-Mahé Cabel, Valentine Cotte et moi-même). Ensemble, nous affirmons nos positions esthétiques, théoriques et politiques : également chercheureuses et curateurices, notre travail s’organise autour de cycles de recherches et de créations.

Depuis 2020, nous développons le premier cycle Résilience(s), déployé en plusieurs temps et lieux. Né de l’urgence à revenir vers soi, ensemble, nous tentons d’y faire acte de vulnérabilités communes, choisissant l’affectif pour tisser des liens. Nous proposons des œuvres et actions à partir des histoires de nos corps, dans une politique de l’intime. Une façon de « prendre soin » par l’intermédiaire d’objets, de leurs transformations, de gestes composites et performanciels. Une façon de questionner les mondes à venir, et la manière dont nous y cultivons nos propres corps- jardins. Ainsi dans une démarche éco-féministe et éco-queer, nous percevons la création collective comme un rhizome adelphique, où faire en commun est moteur de création et de guérison.

Les artistes développent une pensée théorique et artistique collective, entre elleux et le vivant. Le travail, assez naturellement, se fait avec la nature : des plantes pour les teintures, de l’argile dans la forêt, de la cire des abeilles, de la laine. La récupération de ces matériaux est faite à partir d’une prise de conscience semblable à la prise de conscience des limites de leur corps.

– Extrait du texte Vivre avec, de Adélie Le Guen, chercheuse indépendante et critique d’art, co-créatrice du podcast Les Jaseuses

«Résilience(s), Transmuer nos jardins avenirs, Acte I», est la première version de notre exposition installée au Syndicat Potentiel de Strasbourg.

 

Interventions des allié.es

Intrinsèquement collaboratif, le projet Résilience(s) souhaite rassembler des personnes aux vécus, origines ou identités de genre multiples. Nous invitons ces adelphes à intervenir au sein de l’exposition, afin d’ouvrir une pluriformité de pratique d’auto-soin, de soin et d’échanges. L’exposition ouvre également son accès à toutes sortes de publics, surtout lors des ateliers de groupes tels que l’initiation à la teinture naturelle.

Tous les événements prennent place dans l’œuvre-lieu du Thé d’Adelphité, avec ou sans préparation d’un thé selon les activités.

La résilience, c’est se laisser traverser par ses histoires et ses mémoires, et faire avec. […] Vivre avec ses traumatismes, ses souvenirs ou absence de souvenir, ses douleurs, son environnement malmené, ses troubles. […] La résilience ou les résiliences, pour la collective Aechillea, c’est traverser, aborder, surpasser ses blessures et renaître sous une nouvelle forme, expérimenter, arborer, ensemble. Ces différentes façons de faire résilience, individuellement ou collectivement, aident à se situer par rapport à nos corps, nos identités et leurs limites. Parce que la résilience va de paire avec la résistance, iels souhaitent diffuser, mettre en réseau leurs pratiques orientées vers le soin et l’autosoin. […]

– Extrait du texte Vivre avec, de Adélie Le Guen, chercheuse indépendante et critique d’art, co-créatrice du podcast Les Jaseuses

 

Résidence d’écriture et performance, au 108, festival Réinventer son monde, Orléans, 2022

Intervention à la 1e édition de la Nuit aux magasins, Magasins généraux, Pantin, 2023

Résilience(s), Transmuer nos jardins avenirs, acte 2, l’exposition suivante de la collective Æchillea à la galerie Essais Dynamiques à Metz, 2022

Thé d’adelphité, collective Æchillea, 2022